Agnès à Bilbao

Ce matin, je porte ma jupe Morgan style Chanel à nœuds roses, des collants gris, mes bottes noires plates au genou, un pull rose pâle Mango à manches longues et encolure carrée. Au petit déjeuner c’est un peu le bazar. On voit des clubbers qui manifestement sortent de boite, avec leurs habits plus du tout adaptés à 11h du matin et passablement fripés. Les clubbers tout autant que leurs fringues ! Les machines à café qui étaient déjà un peu juste la veille créent maintenant une vraie pagaille. L’une manque d’eau sans qu’aucun garçon ne pense à s’en occuper et l’autre lance des messages aussi variés que curieux. C’est moi qui vais chercher un garçon pour qu’il s’en occupe. J’ai laissé tomber toute inhibition. C’est bien ! Nous montons ensuite boucler nos valises. C’est aujourd’hui dimanche et il nous va falloir rentrer à la maison. Pas tout de suite tout de même ! Je vous rassure, la journée n’est pas terminée ! J’ajoute à ma tenue ma veste noire Naf-Naf avec au revers la jolie rose achetée hier chez « le tailleur anglais ». Oui, il faut suivre un peu les filles ! C’est bon pour votre Alzheimer… Je ne porterai d’ailleurs presque pas cette jolie veste de la journée, sauf sur le bras, tellement il fait beau ! Après que Christiane ait réglé l’addition, nous déposons les valises à la voiture et repartons à pied pour notre petit tour. Nous allons visiter le musée des beaux-arts qui est réputé être le second du pays après le Prado. Ce serait tout de même malheureux de passer un weekend à Bilbao et de rater ça ! Déjà que nous avons fait l’impasse sur le Guggenheim… En chemin, nous faisons quelques photos dans un joli jardin.

 

Nous en ferons au retour aussi du reste ! Il y a un peu de queue à la billetterie, mais cela avance rapidement et en moins de 10 minutes nous sommes au guichet. C’est moi qui achète les billets et les audio-guides. Mon espagnol va s’améliorer ! Dans la queue, je renseigne aussi quelqu’un qui se demandait si c’était la bonne queue. Sacrée Agnès, tu vas finir guide touristique ! Nous visitons tout d’abord l’exposition temporaire consacrée à un certain « Lopez », artiste espagnol de la seconde moitié du vingtième siècle. Pas mal. Nous ne connaissions pas du tout et nous sommes ressorties de là avec quelques œuvres qui nous plaisaient bien, enfin, quand je dis avec, c’est dans la tête, nous n’avons rien acheté ! Nous sommes ensuite allées voir les collections permanentes qui s’étendent du XIIème au XXIème siècle. Et là, nous sommes retombées sur la même critique que nous avions déjà faite après notre visite du Prado ; cet art espagnol est décidément bien trop religieux à notre goût… Ils ont même trouvé le moyen de nous coller un sujet religieux pour le seul tableau de Sorolla présenté ! Il y a tout de même bien d’autres choses dans son œuvre ! Et sacrément plus majeures ! Enfin, c’est l’avis de Christiane et Agnès le partage et inversement… Autre sujet, mais moins religieux celui-là, il parait que je me suis fait mater le cul ! Désolé pour la violence du propos mais il faut tout de même que ces choses-là soient dites ! D’accord, j’avais mis le faux-cul Wonderbra de Christiane, mais tout de même ! Que je vous raconte : une fois sorties du musée, nous sommes allées nous boire une caña en terrasse et là, Christiane m’a raconté l’histoire. Au musée, devant quelques œuvres plus religieuses et plus édifiantes les unes que les autres,  Christiane a remarqué une tête qui ne lui était pas inconnue, un Palois, mais elle n’arrivait pas à mettre un nom dessus. Rien de grave car elle ne le connaissait pas vraiment, juste une tête croisée en ville. Mais elle a remarqué qu’il a reparu plusieurs fois, intéressé non pas par Christiane qu’il aurait pu effectivement reconnaitre, mais manifestement par mon arrière-train. Bien rebondi, il faut l’avouer ! Ajoutons que le goujat visitait le musée en compagnie de son épouse, on ne fait pas plus classieux… Mais après tout, dans un musée, chacun est libre de contempler les œuvres qu’il préfère !

 

Amusées par tout cela, nous allons récupérer la voiture au parking avant de reprendre la route de Pau.