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Agnès vit sa vie !
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2 novembre 2011

Agnès perd ses petites culottes !

Retour à la maison un peu tôt car je prends l'avion ce soir. Et comme je monte en nana, cela demande tout de même un minimum de préparation ! Ceci dit, c'est réellement un minimum car en une demi-heure je suis prête. Jupe noire plissée Zara au-dessus du genou, collants noirs opaques, ballerines noires bijou, petit pull Naf-Naf brique sans manches, veste noire Naf-Naf et écharpe violette. Très business woman, mais il parait que cela me va bien ! Oui, je sais que Christiane est partiale !

C’est d’ailleurs Christiane qui m’amène à l’aéroport de Lourdes et me dépose là-bas. L’hôtesse n’a pas bronché à l'enregistrement quand j'ai montré mon permis de 1981… La prochaine fois j'utiliserai celui d'Angola avec les cheveux en brosse ! Mes passeports sont dans différents consulats en ce moment. Et je n’ai toujours pas fait refaire ma carte d’identité !

« Bonjour Madame » au contrôle de police. Peut-être un regard bizarre, mais franchement très fugace, quand j'ai passé le portique. Sans doute le fruit de mon imagination. Par contre, ce qui n’a pas été le fruit de mon imagination, c’est la sonnerie ! Mais là, les douaniers n’ont pas hésité, c’est une femme qui est venue me fouiller ! Je fais ensuite un passage aux toilettes de l’aéroport et grand bien m’en fait car une charmante vieille dame me dit « Pardon Madame » en y entrant à son tour lorsque j’en sors.

« Bonjour Madame » à nouveau en entrant dans l'avion, puis encore ensuite en me demandant ce que je voulais boire. Allons Agnès, cesse de te poser des questions; aucun regard bizarre parmi les passagers de l'avion. Ni même de la part du jeune homme qui était assis à côté de moi et m'a imposé son coude sur l'accoudoir durant tout le voyage. Et qui a tout de même sympathiquement rangé ma veste dans le compartiment à bagages lorsque je le lui ai demandé ! C’est quand même dingue le comportement des mecs dans l’avion. Quand je suis en mec, pas un ne garderait son coude contre le mien tout le voyage sur l’accoudoir. Et bien, lorsque je suis en nana, ça ne les dérange pas du tout. Amusant non ?

Pas de problème à la descente de l'avion jusqu'à ce que j'arrive devant le tapis à bagages. Bagages annoncés tapis 1 dans 10 minutes. J'ai donc le temps d'allumer mon laptop pour envoyer les mails écrits dans l'avion. Une fois mes mails partis, je range mon laptop et vais récupérer ma valise. Mais là, surprise ! La livraison des bagages de Lourdes est terminée et ma valise n'est pas là. Quel est ce miracle ? Je demande à un employé d'ADP si la livraison est bien finie. "Oui, madame. Venez, je vais vous montrer le bureau des bagages." Courtois et charmant, mais cela ne règle pas mon problème. Charmante aussi l'hôtesse au bureau bagages. Ma grande angoisse est que quelqu'un se soit trompé de bagage. Les valises noires se ressemblent toutes. Même avec la liguette rouge que Christiane y a rajoutée. L'hôtesse appelle Lourdes pour vérifier que ma valise soit bien partie. A priori oui... Puis les différents secteurs de l'aéroport d'Orly pour vérifier qu'elle ne soit pas égarée quelque part. Je dois reconnaitre qu'elle se démène vraiment. Il faut dire que, comme elle l'a dit à l’un de ses interlocuteurs au téléphone ; c'est un client Platinum. Oui, elle n'a pas dit cliente, mais le bagage est au nom de Philippe et elle m'a appelée Madame tout du long. Charmante vous dis-je, mais il ne faut pas trop en demander tout de même, les gens ne sont pas habitués…. Il n'empêche que cela ne faisait pas mes affaires, j'étais sensée aller travailler à La Défense le lendemain. En mec bien sûr. Et également redescendre en avion à Pau le soir, en mec également dans un avion bourré de collègues. Pas trop cool ! Je passais donc en revue les solutions possibles. Fort heureusement je n'avais pas de rendez-vous précis le lendemain matin et pourrais donc arriver en fin de matinée en prétextant une grosse indigestion après avoir acheté des fringues de mec. Et j'avais également le temps ce soir de m'acheter démaquillant et produits de maquillage au Monoprix des grands boulevards. Rien de dramatique au final. Mais bon, c'était ch... Tout de même... Oui, Agnès parle parfois crument ! Et puis d’abord, « Rendez-moi mes petites culottes ! ».

Et puis, finalement, après 30 minutes d'inquiétude, ma valise a été retrouvée, perdue parmi les bagages en correspondance ! Ouf ! L'hôtesse a poussé la sollicitude jusqu'à m'accompagner au tapis à bagages où allait être livrée ma valise. Ce qui fut fait quelques minutes plus tard. Le miracle de Lourdes avait finalement eu lieu !

Je suis ensuite allée prendre un taxi pour me rendre à mon hôtel. Où j'arrivais finalement à 21h15 après toutes ces péripéties. Un peu fatiguée par ces événements, et peut être aussi par un weekend de 4 jours bien rempli avec Christiane auparavant, je décidais de modifier mon programme et de ne pas aller dans le 20ème au MobilHome comme je l'avais initialement prévu. A la place, je suis bêtement allée diner à la brasserie Brébant à 2 pas de mon hôtel. Je dois avouer que la perspective de déguster leur fameux (fameux pour moi !) risotto crémeux aux grosses crevettes n'était pas non plus étrangère à cette décision. Mais je me sentais réellement une grosse fatigue sur le corps et la perspective de me coucher tôt était des plus alléchantes ! Moi-même, je ne reconnaissais plus cette Agnès qui, seulement quelques mois plus tôt, n'aurait pas résisté à la tentation de courir à l'autre bout de Paris pour passer quelques heures de plus en fille. Je crois que les évolutions de ces derniers temps avec Christiane ont vraiment été marquantes d'une étape pour moi. Je sais maintenant, non seulement que je suis une femme, ça, c'est acquis depuis longtemps. Non seulement que Christiane le sait et l'accepte, ça aussi c'est acquis, même si rien n'est jamais gagné ! Mais surtout que d'autres gens le savent et l'acceptent. En tout premier lieu, et dernière en date, ma fille. Mais aussi des amies de Christiane, des relations. Alors, pourquoi donc se fatiguer à vouloir vivre chaque moment en femme intensément, alors que je sais que ces moments sont bien plus que des moments. Ils sont maintenant ma vie. Ma vie de femme ! Je n'ai pas passé un cap ce soir, je pense qu'il est passé depuis pas mal de temps maintenant. Non. Ce soir, je me suis simplement retournée et j'ai contemplé ce cap dans le lointain. Et je me suis rendue compte qu'aucun vent, aucun courant contraire, ne saurait jamais me ramener par là. Alors pourquoi s'inquiéter ? Pourquoi se compliquer ? Pourquoi se fatiguer ? Ma vie de femme est là. Elle sera là demain. Elle sera là dans un mois. Elle sera là dans un an. Plus grande ? Plus belle ? Oui. Et non. Tout simplement plus mienne. Donc je peux aller me coucher. Sans crainte. Je profiterai demain !

En attendant, et en dépit de toutes ces digressions philosophiques, j'ai profité ce soir ! Tout d'abord d'un fabuleux risotto aux crevettes. Accompagné de rosé de Provence. Et suivi d'une gourmandise inutile, une tartelette maison aux framboises. Inutile, mais tellement bonne ! Allez, je vais vous dire bonne nuit. Ce soir je me couche tôt ! Et, comme me l’a demandé la maitresse d’hôtel (charmante d’ailleurs) du Brébant en partant : « Tout s’est bien passé Madame ? ». Oui. Tout !

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