A voté(e) !

Ce matin, jean beige et pull sans manche décolleté Naf-Naf brique, ballerines marron New-Look au pied. Je vais chercher le journal à la boulangerie où je prends aussi 2 chocolatines pour agrémenter mon petit déjeuner. Je demande à la boulangère si elle sait où est le fleuriste qui vend toujours des fleurs sur la placette habituellement le dimanche matin. Elle me répond qu’elle ne sait pas, il était parti en vacances et devrait être rentré. Mais peut-être a-t-il prolongé un peu ? Puis elle ajoute : « Mais vous, à An… (nom de mon village), ce doit être ouvert ! ». Je lui réponds qu’effectivement, je ne sais pas… Puis, une fois revenue dans la voiture, je me rends compte que, manifestement, elle sait où j’habite ! Alors que nous nous trouvons 2 villages plus loin ! Cela ne me gêne pas plus que ça, mais il ne faut pas se croire anonyme dans ces petits villages…

Après le brunch je vais faire un peu d’exercice ; mon beau-père nous a prêté son taille-haie électrique et j’ai donc quelques arbres, haies et massifs du jardin à mater. Pour cela je change évidemment de tenue, jean bleu et vieux maillot rayée de Christiane très léger. Plus des tennis à la place des ballerines ! 2 heures et demie plus tard j’ai les bras en compote et il est de toutes façons temps de passer à la séquence suivante de la journée : le vote !

Je monte donc me doucher et remettre ma tenue du matin. J’y adjoins un grande écharpe rouge et un raccord maquillage et nous allons vers le bureau de vote de la « primaire citoyenne ». Christiane passe avant moi. Je présente ma pièce d’identité, j’ai choisi mon deuxième passeport, c’est celui qui me ressemble le plus quand je suis en nana. « Monsieur (prononcé pas trop fort…) Philippe A… », il me trouve sur la liste, je mets mon euro dans la boite et signe la liste d’émargement devant le deuxième assesseur qui semble s’étonner un peu du Philippe. C’est vrai aussi ! Quel prénom étrange mes parents m’ont-ils donnés ! Munie de mon « bon pour voter » je passe alors dans la salle de vote, choisi mon bulletin et passe dans l’isoloir puis vote et signe une seconde liste d’émargement en face du fatidique prénom « Philippe ». En 2 minutes c’est plié. Tout cela est passé comme une lettre à la poste ! Christiane, encore peu à l’aise dans ce genre d’exercice, est entrée dans la salle 3 minutes avant moi afin que l’on ne nous voit pas ensemble, mais c’est de pure forme ! Nous rentrons ensuite à la maison où nos dinerons devant un sympathique feu de cheminée.